VIRGINIE HASCOËT: ERASMUS À COIMBRA
Où as-tu été ? Combien de temps ?
Je suis allée à Coimbra (Portugal), de Septembre 2015 à Février 2016 (un semestre).
Parles-nous de la vie là-bas, des locaux.
Les Portugais sont incroyablement accueillants et généreux, toujours prêts à rendre service et avec le sourire ! Jamais vraiment stressés, être en retard ici c’est normal, le fameux « Tudo bem » résume parfaitement l’atmosphère du pays, on s’y sent tout de suite à l’aise. En ce qui concerne Coimbra, ce n’est pas une très grande ville en soit, mais c’est sans aucun doute LA ville étudiante du pays!
As-tu voyagé dans le pays (ou pays voisins) ? Si oui, où ? Ta ville préférée ?
Je suis restée au Portugal, mais l’avantage de Coimbra c’est sa proximité avec beaucoup d’autres villes. J’ai eu la chance d’aller à Figueira da Foz, Aveiro, Porto, Lisbonne, Peniche, Nazaré, aux Açores également et dans d’autres petits villages dont j’ignore complètement le nom. Toutes ces destinations sont différentes mais on y retrouve toujours cette ambiance chaleureuse. J’ai quand même eu un coup de cœur pour Aveiro et Porto.
Comment s’est passée ta rentrée à l’Université ?
Vraiment bien ! Malgré que ce soit une grande Université, il a une réelle proximité élèves-professeurs, et ils sont toujours disponibles à la fin du cours ou par mail si on a des questions. La petite difficulté du semestre a peut-être été de passer d’une langue à une autre sans arrêt entre le Français, le Portugais, l’Anglais et l’Espagnol, on finit parfois par mélanger certaines.
Quelles sont les différences avec l’UBO ?
Historiquement déjà, l’Université de Coimbra a été fondée en 1290, ce qui fait d’elle la plus vieille Université du pays et également l’une des plus anciennes d’Europe. Architecturalement aussi, elle est incroyable (la bibliothèque Joanina est une pure merveille et la visite est gratuite pour les étudiants de l’Université), tous les jours il y a des cars de touristes qui vont et viennent à travers le campus, c’est assez drôle au début, à la fin on s’y habitue. Et il y a les fameux escaliers (« Escadas Monumentais ») qu’il faut monter tous les matins (bon courage !).
Ensuite il y a ce que l’on appelle la « Praxe » qui correspond à l’ensemble des rituels et traditions étudiantes. Il n’y a pas de semaine d’intégration ici, c’est toute l’année que les L1 doivent passer différentes épreuves, et il existe une infinité de règles étudiantes à suivre sous peine d’être bizuté. On retrouve également le costume traditionnel des étudiants (un complet noir pour les garçons, un tailleur noir pour les filles, tout cela avec une cravate et une cape noire). Mais là encore, il y a des règles, la cape doit se porter d’une façon ou d’une autre selon plusieurs critères. Et toujours dans la continuité des traditions il y a les deux festivals étudiants qui sont juste dingues : la « Latada » et surtout « Queima das Fitas » (je vous laisse découvrir par vous-même les photos et vidéos sur internet).
Toujours dans l’histoire du pays, Coimbra, étant la principale ville étudiante, a joué un rôle clé pendant la dictature, car de nombreux étudiants ont lutté contre le système et vivaient ensemble dans ce que l’on appelle les « Repúblicas ». Il en reste aujourd’hui 25 à Coimbra, évidemment les actions ne sont plus les mêmes mais les valeurs restent, ils continuent d’organiser des débats, concerts, soirées étudiantes etc. La porte est toujours ouverte, alors n’hésitez pas à aller vers eux, c’est avec plaisir qu’ils vous feront visiter leur maison, vous raconteront son histoire et vous inviteront à dîner.
Finalement, il existe une multitude d’histoires et anecdotes à raconter sur Coimbra, son histoire et sa vie étudiante. Quand je suis arrivée ici, j’ai tout de suite compris pourquoi J.K Rowling s’en était inspirée pour écrire Harry Potter. Cette ville est magique!