AMANDINE CHAUVIN: ERASMUS À Reykjavik

 

Où as-tu été ? Combien de temps ?

 

Je suis allée faire ma dernière année de Licence LLCER Anglais en Islande, à Reykjavik. J'y suis restée de fin Août 2014 à Début Mai 2015.

Parles-nous de la vie là-bas, des locaux.

 

La vie là-bas est très différente. C'est un tout petit pays et une ville qui ne compte pas plus de 150 000 habitants. Tout le monde se connait, c'est une très grande famille.Le temps est évidemment très froid. L'hiver commence à partir de fin octobre début novembre jusqu'à début mars, c'est à ce moment-là qu'il fait quasiment nuit toute la journée. Je me rappelle avoir passé un partiel début décembre le matin. C'est quand je suis sortie vers midi qu'il a commencé à faire jour. Les gens sont gentils mais la barrière de la langue peut se faire sentir. Peu d’Erasmus ont réussi à se faire des contacts ou amis islandais à cause de la barrière de la langue. Certes l'Anglais est la deuxième langue, même devant le Danois mais ils ont tendance à rester très proche de leur langue et de ne parler que celle-là. J'ai pris la décision de ne pas vivre dans une Guesthouse avec d'autres Erasmus. J'ai vécu chez l'habitant et ça m'a vraiment aidé à mieux connaître le pays, sa culture, ses idées et ses valeurs et ses coutumes. Beaucoup de jeunes en soirée nous ont demandé pourquoi on venait ici. Les jeunes ont tendance à vouloir partir de leur pays.

As-tu voyagé dans le pays (ou pays voisins) ? Si oui, où ? Ta ville préférée ?

 

J'ai voyagé dans le pays. C'est un paysage juste hallucinant. Il change à chaque saison, chaque année. Impossible de retrouver le même. Vous vous sentez vraiment proche de la Nature. J'ai été sous le charme. J'ai fait la côte Sud et la péninsule de snaefellsness. Et je suis allée faire une rando à Landmannalaugar. C'est un coin très réputé pour les randonnées dans les terres. Je reste émerveillée par ce pays.

Comment s’est passée ta rentrée à l’Université ?

 

Tout est informatisé et très bien agencé et/ou organisé. On a reçu des mails en avance. Le personnel est à l'écoute, c'est très facile d'avoir des informations sur les cours, les profs, l'emploi du temps. En deux semaines tout est réglé.

 

Quelles sont les différences avec l’UBO ?

 

C'est une université très moderne, il y a des écrans partout qui vous indique les salles, les changements, les absences. Tout est fait via leur ENT Ugla et Moodle. Vous retrouvez tous vos cours sur ces deux plateformes. Il n'y a aucun papier, c'est obligatoire de checker sa boîte tous les jours pour avoir les informations. Tout le monde se mélange aussi et ne reste pas entre licence ou master. Et puis le top du top, ils ont un bar étudiant au sous-sol. Vous pouvez manger le midi là-bas, aller boire un café. Ils font des soirées foot, films, pub quizz, des débats sortes de TEDx. Il y a énormément d'évènements crées pour connaître du monde ou passer du bon temps.

Où logeais-tu ? Et comment avais-tu trouvé ton logement ?

 

Je logeais chez l'habitant. Deux meilleures amies de 50 ans avec la fille d'une des deux femmes. C'est devenu une seconde famille et je garde contact avec elles régulièrement. L'Université donne une liste de logements mais j'ai trouvé le miens grâce à un groupe Facebook.

As-tu été satisfait(e) des évènements mis en place pour les étudiants Erasmus ?

 

Oui, il y a l'ESN qui a fait beaucoup d'efforts pour faire des voyages, des pubs quizz, des soirées à thème. Je dois avouer que cette année est encore mieux. Je vois toujours les publications sur Facebook et ils se sont améliorer et proposent beaucoup de choses.

As-tu senti une progression dans les langues ?

 

Oui énormément. Je me suis débloquée littéralement. Là-bas c'est soit l'Islandais ou l'anglais donc pour régler des problèmes administratifs il vaut mieux se secouer. Je ne pouvais communiquer avec mes colocataires qu'en Anglais et mes collègues Erasmus étaient allemands ou italiens ou danois. J'avais quelques contacts français. C'est un choix à faire aussi, si vous restez entre français, ce que certains ont fait vous voyez vraiment la différence. Il ne faut pas avoir honte de son niveau ou de son accent. Il faut juste oser et parler et on ne peut que progresser.

Que retiendras-tu de cette expérience ?

 

C'était mon premier départ seule où je ne connaissais rien du pays. Il n'y avait qu'une place pour toute l'Université donc quand je suis arrivée je ne connaissais personne. Le premier mois a été très difficile. Il faut forcément un temps d'adaptation mais ça vaut le coup. J'ai appris beaucoup personnellement, j'ai énormément grandi. J'ai beaucoup plus confiance en moi qu'avant et mes proches m'ont dit que ça se voyait, que j'étais beaucoup plus à l'aise et épanouie. J'ai rencontré de formidables personnes. J'ai adoré le pays et je vais essayer d'y retourner prochainement. J'ai passé un excellent séjour. Sans aucun doute je le ferai de nouveau.

Un conseil pour ceux qui vont partir prochainement ?

 

Il faut bien s'informer sur les conditions du pays, je veux dire par cela au niveau du coût de la vie. Essayer d'avoir de l'argent de côté, parce que le premier mois coûte cher et les bourses mettent du temps à venir. Bien se préparer aussi pour tout ce qui est assurance santé, séjour à l'étranger où cas il y aurait un souci, avec votre banque pour les frais. Tout ce qui est de l'ordre administratif. C'est juste obligé de passer par ça malheureusement.

 

Et puis partir une fois, ça vous donne envie de partir encore une fois. C'est le côté addictif globe-trotteur. L'année dernière c'était l'Islande, cette année je suis en assistanat en Angleterre et je peux vous dire que ça ne sera pas ma dernière immersion dans un pays étranger !